Effleure, comment tout a commencé

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Je me souviens de ce mardi matin où tout a commencé : la journée était froide et le soleil blanc. Alors pour me réchauffer, je me suis baladée sur internet à l’affût des tendances des collections printemps/été 2016.

J’adore ça, chercher des montagnes d’habits que toute une vie ne suffirait pas à porter, choisir la villa californienne de mes rêves et partir en road trip sur maps dans les contrées du bout du monde, bien calée sur mon canapé, un chocolat chaud dans les mains. Parce que je suis une inconditionnelle de la beauté. La beauté sous toutes ses formes. Je suis de celles qui pourraient s’extasier devant les ondulations d’une jupe vaporeuse ou la splendeur d’un cookie à longueur de journée.

Depuis quelques temps déjà, j’avais décidé d’éviter d’acheter des vêtements de grands distributeurs chez qui j’avais l’habitude de m’habiller, et qui exploitent à l’excès à la fois leur main d’œuvre et la planète ; ces marques qui ont fait de la mode la deuxième industrie la plus polluante au monde.1 (Assez ironique pour une industrie qui aime tant les classements, n’est-ce pas ?)

Bref, je faisais du shopping sur un site où se trouvaient pêle-mêle vêtements plus ou moins éthiques, quand l’envie m’a pris d’appeler le service de vente pour leur demander s’ils pensaient créer une section où toutes leurs marques écoresponsables seraient regroupées.

Au bout du fil, mon interlocuteur, un peu surpris, m’a poliment répondu qu’il ne lui semblait pas que cette rubrique bio existait, mais que je pouvais filtrer ma recherche par type de vêtement : jupes plus longues, « couleurs plus écologiques », et cætera. Au revoir et merci.

Comment est-ce que vous auriez réagi ? C’était comme si un vêtement écoresponsable se devait de ressembler à… un vêtement écoresponsable (à savoir : un chiffon).

Alors si cela fait cinq minutes que cela vous brûle la langue de me dire que cette robe du site Dressing responsable (cousue en France en quantité limitée), me fait ressembler à une vieille chamane, je vous en prie, dites-moi tout.

Ce que j’entends par là, c’est qu’il existe des centaines de marques de vêtements éthiques : du plus basique, du meilleur marché (Ekyog) au plus excentrique (We Are Hairy People et ses t-shirts à baleines et autres animaux peints à la main) et passant par les looks sportifs (Silverstick) et tant d’autres (en ce moment, je suis amoureuse de la marque Beaumont Organic, dont je vous parlerai tout bientôt).

En farfouillant un peu, j’ai découvert que des personnes plus malignes que moi avaient compris la nécessité d’une mode respectueuse de tous, depuis plusieurs années déjà et que partout fleurissent de nouveaux concept stores (j’ai été invitée à en visiter un nouveau à Lyon prochainement, je me réjouis de tout vous raconter!) et autres projets d’art de vivre éthique.

Je vous promets, vraiment, que l’on peut faire attention à ce que l’on porte sans fatalement finir en sarouel vert pomme et orange, annonçant la fin du monde tous les 12 du mois, les ongles noirs et les cheveux ébouriffés.

Je crois que la mode est un terrain de jeu immense, qui nous permet d’exprimer notre personnalité et nos envies au quotidien. J’aime m’imaginer à chaque pas que la ville est un grand défilé où je me réinvente, mais c’est beaucoup plus drôle lorsque je sais que je ne détruis pas ce qui m’entoure sur mon passage. Parce que nous ne pouvons atteindre l’élégance qu’en respectant les autres, à commencer par ceux qui fabriquent nos habits.

Pour que je sois profondément bien dans mes vêtements et que mon apparence ne soit pas superficielle, j’ai envie de savourer la vie avec style… mais sans oublier les autres et la nature.

Je vous emmène ?

Céliane

Robe : Isae, sur Dressing responsable

1 : Reportage

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